samedi 12 septembre 2015

9 septembre – Golinhac à Conques (21 km)

La nuit s’est bien passée; la symphonie des pèlerins s’est jouée en douceur. Le déjeuner est servi à 7h15 et dès 7h45 nous sommes sur le chemin. La traversée du village de Golinhac, à cette heure matinale, nous réserve de magnifiques paysages illuminés par le soleil levant.

Golinhac au lever du jour

Chemin faisant, nous retrouvons Michel et René qui nous chantonnent des airs de la Bonne Chanson. Et nous repartons en fredonnant « En revenant de la jolie Rochelle ».

Les français chantants
Au bout de 8,5 km, nous approchons du village d’Espeyrac où la plupart des pèlerins s’arrêtent pour un café matinal. Des bonhommes en pots de grès nous indiquent le chemin à suivre.

Par là Espeyrac

Les pèlerins au café
 Sur la place centrale, un monument à la mémoire des enfants d’Espeyrac, morts à la guerre de 1914-1918 et 1939-1945, est érigé et très bien entretenu par les villageois. Nous voyons souvent ce genre de monuments dans les villages que nous traversons qui rappellent les pertes que les familles françaises ont subies.

Mémorial aux enfants d'Espeyrac morts à la guerre
Par un chemin rocailleux, puis le long d’une route de campagne, nous marchons en direction de Sénergues pendant 3,5 km. Nous retrouvons la compagnie des vaches d’Aubrac, puis celle de l’âne Arthur qui attend impatiemment que nous partagions avec lui les restes de notre goûter. Si un pèlerin passe sans rien lui donner, il proteste fortement « Hi! Hon!

Serge et l'âne Arthur
Après une forte descente casse-jambe, nous trichons un peu et passons par la route au lieu de la montagne, nous arrivons à Conques vers 15h00 et partons à la recherche de la Chambre d’hôtes « Au nid d’Angèle ». Celle-ci se trouve sur la rue Charlemagne, toute en pavés inégaux, que nous atteignons 300 mètres plus bas. Véronique, la propriétaire, nous regarde d’un air étonné. Elle nous avait laissé des messages ce matin sur notre téléphone mobile demandant qu’on lui confirme avant 11h00 notre arrivée, sinon elle considère que nous annulons notre réservation. Notre téléphone étant toujours éteint, qui pourrait bien nous appeler en France, nous n’avons pas eu ses messages. Cependant, elle propose de nous loger, pour les deux nuits que nous resterons à Conques, à la maison d’Agnès, son amie, située 50 mètres plus loin. Agnès vient nous chercher et nous conduit chez elle. Nous logeons donc dans une maison à deux étages, récemment rénovée, pendant qu’Agnès va loger chez son père de 93 ans sur la rue Charlemagne. Nous ne pouvions demander mieux.

La maison d'Agnès à Conques
Autre aventure : le guichet automatique (distributeur de billets) de Conques a été volé en juillet dernier et n’a pas été remplacé, donc pas moyen d’obtenir des euros. Nous n’en avons pas suffisamment pour les 3 prochains jours. Comme Agnès se rend justement au village de St-Cyprien, 5 kilomètres plus loin, pour faire des courses, je pars avec elle pour aller à la banque du Crédit agricole et retirer des euros.

Une fois installés, nous remontons la côte de la rue Charlemagne pour aller flâner dans les rues de Conques, à la découverte du patrimoine architectural exceptionnel hérité du Moyen Age et très bien conservé. La basilique romane, dédiée à Sainte Foy, et le monastère bénédictin veillent, dans un musée près de l’église, sur l’un des plus riches trésors d’orfèvrerie de la chrétienneté médiévale.

La basilique de Conques

Chapelle St-Roch
Jour de repos à Conques – 10 septembre
Ce matin, nous flânons au lit car c’est jour de repos pour nous; ça fait du bien à nos corps fatigués. Vers midi, nous allons au camping de Conques, un peu plus bas le long de la route, pour utiliser leur WIFI et pour manger une pizza à leur petit restaurant. C’est un très joli camping et plusieurs camping-cars y sont installés. Nous nous verrions bien installer ici en camping-car. Pourquoi pas pour un prochain voyage.

Que c'était bon

C'est moi sur le balcon de la maison d'Agnès
De retour à la maison, nous retrouvons Agnès qui jardine sur ses terrasses. Serge, toujours prêt à rendre service, la rejoint et l’aide un peu. Véronique vient chercher ses draps qui sèchent au vent sur un des paliers de la maison, puis nous nous retrouvons tous les quatre autour de la table, buvant du cidre. Quoi demander de mieux pour une journée de repos.

Serge à l'oeuvre chez Agnès

5 commentaires:

  1. Des journées de repos sont essentiels. Il me semble que vous avez bien choisi votre journée ! Quel beau paysage ! Mona

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  2. Tous les matins, j'ai hâte de te lire...quelle magnifique maison et gentillesse de l'hôte Agnès...

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  3. Je comprends que si je faisais Compostelle, c'est les journées de repos que je préfèrerais!!!

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  4. Nous avons rencontré des français aujourd'hui qui ont voyagé en camping-car en Italie et projettent d'aller au Portugal et en Espagne. Nous avons ajouté cela à notre liste de voyages à réaliser. Nous pourrons échanger des informations à ce sujet.

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