vendredi 9 octobre 2015

9 octobre - Giverny et Claude Monet

Nous retrouvons notre voiture au stationnement souterrain de l'Hôtel de Ville de Rouen. J'ai eu tout un choc en voyant le prix du stationnement pour une journée et deux nuits : 36,50 euros, soit $55.00 canadien. Et dire que c'était le meilleur prix en ville. Je comprends que la ville a besoin de nos sous pour entretenir ses églises du moyen-âge.

La dernière visite de notre voyage en France est pour Giverny, le village où Claude Monet a vécu de 1886 à 1926. Il a écrit en 1883 : « Je suis dans le ravissement, Giverny est un pays splendide pour moi ». Sept ans plus tard, certain de ne jamais retrouver une pareille installation ni un si beau pays, il acquiert la propriété de Giverny. Pour le jardin, il fait détourner un bras de la rivière l'Epte afin d'alimenter un étang franchi par un pont japonais. Il se montre perfectionniste engageant jusqu'à sept jardiniers, dont l'un est chargé quotidiennement d'enlever les gouttes de pluie ou de rosée sur les nénuphars. Son jardin lui procure des motifs à peindre. Il a exécuté 48 œuvres entre 1903 et 1908 dont le sujet était les nymphéas (nénuphars blancs). Ces paysages d'eau et de reflets sont devenus une obsession chez lui. Il veut arriver à rendre ce qu'il ressent avant de ne plus voir clair; il souffrait de cataractes. Puis il retrouve la vue vers 1925 et se remet à peindre de plus belle. Il meurt le 5 décembre 1926 à l'âge de 86 ans, nous laissant des œuvres impressionnistes qui ravissent le monde entier.

Le ruisseau qui coure autour des jardins de Monet

Le bassin aux nénuphars

L'étang avec les grands arbres
Après avoir visité la maison et les jardins de Monet, nous allons admirer les œuvres exposées au Musée des impressionnistes à quelques pas de là. La collection porte aussi sur des photographies des jardins de Monet sous cinq regards contemporains. C'est très inspirant. Je repars avec un livre sur la vie de Monet.

La maison de Monet


Le salon de Monet et ses peintures

Monet près de ses nénuphars blancs
L'allée conduisant au Musée des Impressionnistes
En ce vendredi 9 octobre, nous passons notre dernière soirée à Roissy près de l'aéroport Charles-de-Gaulle. Demain matin, nous revenons à la maison et avons bien hâte de retrouver nos enfants et petits-enfants.

jeudi 8 octobre 2015

8 octobre - Rouen

Notre journée est consacrée à la visite de la ville de Rouen et ce n'est pas les lieux intéressants qui manquent mais plutôt l'énergie dans nos jambes fatiguées après 7 heures à arpenter les rues du Vieux Rouen. Notre première visite fut à l'Office du Tourisme pour louer un audio-guide qui nous fait découvrir les principaux monuments et sites historiques de la ville.Il y en a 26 en tout, dont une cathédrale, deux églises et une abbatiale. On peut dire que les habitants de Rouen étaient très pieux et le démontraient avec frasque.

Nous commençons par la Cathédrale Notre-Dame qui est spectaculaire. Ah! Que j'aurais aimé avoir apporté dans mes bagages l'objectif grand-angle de ma caméra afin de photographier la cathédrale dans son entier. Difficile d'avoir du recul dans les rues étroites des vieilles villes. Elle fut commencée au 12e siècle, reconstruite au 13e siècle et embellit au 15e siècle et 16e siècle. La guerre ne l'a pas épargnée et elle fut très endommagée entre 1940 et 1944. Cependant les travaux de réparations l'ont rendue au culte en 1956. La visite de l'intérieur de la cathédrale est tout aussi impressionnante, car il s'en dégage une impression de simplicité et d'harmonie.

La cathédrale Notre-Dame

L'intérieur de la cathédrale

Les personnages dans le déambuilatoire
En continuant sur la rue Damiette, bordée par des maisons à pans de bois, nous arrivons aux jardins de l'abbatiale Saint-Ouin puis à l'abbatiale elle-même. Celle-ci compte parmi les joyaux de l'architecture du gothique. Sa construction s'est échelonnée sur deux cents ans mais conserve quand même beaucoup d'unité. Nous faisons le tour pour trouver la porte d'entrée, la trouvons mais elle est fermée jusqu'à 14h30. Nous ne verrons pas ses magnifiques verrières ni ses grilles dorées qui ferment le choeur. 

Les maisons à pans de bois de Rouen

L'Abbatiale Saint-Ouin
Nous sentons un petit creux dans nos estomacs et partons à la recherche d'une crêperie. Nous sommes déçus, elles ne valent pas celles de la Bretagne. Nous remontons la rue St-Romain pour nous rendre à l'Historial Jeanne d'Arc qui est situé au sein de l'Archevêché de Rouen. Ce site à l'architecture admirable abrite les vestiges de la salle de l'Officialité où fut prononcée la condamnation de Jeanne-d'Arc à mourir brûlée sur le bûcher en 1431 et où se déroula son procès de réhabilitation en 1456. A travers une quinzaine d'espaces distincts avec scénographie, nous sommes entraînés au cœur du 15e siècle, dans une enquête judiciaire passionnante. Grâce à des bornes multimédia, nous avons accès à l'opinion d'historiens sur certains aspects de la vie de Jeanne d'Arc et sur l'époque au cours de laquelle elle a vécu. C'est sans contredit une visite à ne pas manquer à Rouen. Et pour satisfaire notre curiosité sur l'histoire de cette femme qui est devenue la patronne de la France, nous partons avec un livre sur sa vie.

Scénographie du procès de Jeanne-d'Arc
En empruntant la rue du Gros Horloge, nous nous rendons à la Place du Vieux Marché qui serait l'endroit exact où a été érigé le bûcher de Jeanne-d'Arc. De là, nous décidons de retourner à l'Hôtel du Vieux Carré, dans notre minuscule chambre pour nous reposer.

Le Gros Horloge de Rouen. Elle a une seule aiguille.
Ce soir nous retournons souper au Bistrot de Pascaline où l'atmosphère est agréable, les serveurs enjoués et la nourriture excellente. Une bonne adresse à Rouen.

7 octobre - Les falaises d'Étretat

De Honfleur, nous partons pour Étretat, un peu plus au nord sur la côte de la Normandie. Monnet est venu peindre ce joli port de mer, Maupassant l'a décrit comme ceci : « ...la plage semble un décor de féerie avec ses deux merveilleuses déchirures de falaise qu'on nomme les portes ». Comment ne pas tomber en amour avec Étretat. Après avoir stationné la voiture au village, nous descendons la rue qui conduit directement à la plage de galets bordée d'une promenade-digue. Le paysage est grandiose; à droite la falaise d'Amont avec la chapelle Notre-Dame de-la-Garde, à gauche la falaise d'Aval avec son arche monumentale, la porte d'Aval. L'aiguille, haute de 70 mètres, se dresse un peu plus loin en solitaire.

A l'extrémité de la promenade, accompagnés par un vent qui souffle avec des rafales de 45 km/heure, nous empruntons l'escalier, taillé dans la falaise crayeuse, qui nous permet d'atteindre le sommet de la falaise. Nous longeons le bord de la falaise jusqu'à la crête de la porte d'Aval. La vue est magnifique sur l'arche de la Manneporte, en face sur l'Aiguille et de l'autre côté sur la falaise d'Amont.

Au loin, la falaise d'Amont avec la chapelle Notre-Dame de la Garde

La falaise d'Aval

L'aiguille d'Étretat
Le long de la promenade-digue
Le long de la promenade, des photos nous parlent des métiers de la mer tels que vécus dans les temps anciens. Il y avait la mise à l'eau et l'échouage : manœuvres délicates où il fallait choisir la bonne vague et agir vite; les laveuses : à marée basse, elles creusaient un trou dans les galets pour laver le linge des particuliers et des hôtels dans la source; les vireurs au cabestan : hommes et femmes viraient au cabestan pour remonter le bateau, chacun s'attelant aux barres soit en tirant soit en poussant; la fabrication de caloge : bateau fatigué d'avoir navigué, mis à sec, couvert d'un toit et transformé pour abriter le matériel de pêche.

Les vireurs au cabestan
Une caloge
De retour au village, nous entrons dans une boutique qui annonce en grandes pompes ses bouteilles de calvados. Serge en a envie depuis son arrivée en Normandie. Nous goûtons mais mes papilles gustatives ne supportent pas le haut niveau d'alcool. Nous nous laissons tenter plutôt par une bouteille de Pommeau qui sera un merveilleux apéritif pour célébrer notre retour à la maison.

Maison à Étretat

Après cette bonne bouffée d'air frais, nous partons pour Fécamp, toujours sur le bord de la côte. On nous avait beaucoup parlé du Palais Bénédictine. Nous pensions que c'était un autre lieu religieux, mais non, c'est plutôt l'endroit où était fabriquée la célèbre liqueur bénédictine DOM.


Le palais est magnifique mais son histoire encore plus extraordinaire. Elle commence à l'Abbaye de Fécamp, pépinière de savants, alchimistes, où vivaient les moines bénédictins. Dom Bernardo Vincelli, arrivant d'Italie en 1509, apporte avec lui des épices d'Orient et élabore un élixir qui fait la renommée dans toute la région. Les bénédictins la produisent pendant près de 3 siècles, jusqu'à la Révolution française. Cette époque troublée emporte tout sur son passage, y compris la précieuse recette de Dom Vincelli.

Un jour, Alexandre Le Grand, négociant en vin de Fécamp, (bien oui, il y a plusieurs Alexandre Le Grand dans l'histoire universelle) trouve dans les papiers de sa bibliothèque un grimoire écrit par le moine bénédictin Dom Vincelli en 1510 contenant la recette du mystérieur élixir. Alexandre Le Grand mis près d'un an pour déchiffrer et percer le secret de la fameuse recette. C'est en 1863 qu'il parvient à la reconstituer. En hommage à l'inventeur de la recette, il baptise la liqueur « Bénédictine ». Aujourd'hui, environ 3 millions de bouteilles de bénédictine sont produites par année. Le palais comprend la salle gothique, la salle du dôme, la salle renaissance, la salle des abbés, la salle des plantes et épices, la salle Alexandre Le Grand qui servait jusqu'en 1972 à la mise en bouteilles et l'étiquetage. Nous nous rendons ensuite dans la distillerie et les caves pour terminer notre visite par la dégustation. Nous choisissons la Bénédictine au cachet rouge. C'est bon mais fort en alcool. Nous avons notre quota d'alcool pour la journée. A moins que …. nous verrons au souper ce soir.

L'entrée du Palais Bénédictine


La salle des moines


Et la dégustation
En route pour Rouen, nous faisons un arrêt à Jumièges pour visiter les ruines de la grande abbaye bénédictine de cette ville. Je dis bien « ruines » car durant la Révolution françaises, l'abbaye a été vendue et transformée en carrière de pierres. Aujourd'hui, elle offre une belle leçon d'architecture. Le site a pu garder sa dimension romantique grâce à sa conservation à l'état de ruine. Le porche datant du 16e siècle présente une belle architecture gothique. En se promenant à travers les ruines, il faut s'imaginer les moines vivant dans le logis abbatial, le cloître, le réfectoire et visitant le cellier pour se délecter. 

L'entrée de l'abbaye Jumièges

Les ruines de l'abbaye de Jumièges
L'après-midi se termine et nous prenons la route pour Rouen où la circulation est à l'heure de pointe. Nous logeons en plein cœur de la ville sur une rue piétonnière. Le confort n'est pas au rendez-vous, mais nous sommes bien situés pour explorer la ville.


mardi 6 octobre 2015

6 octobre - En allant à Honfleur

Nous quittons Caën pour nous rendre à Honfleur en passant par Deauville et Trouville-sur-Mer. De gros nuages envahissent le ciel et menacent de se déverser sur nous à tous moments. A Deauville, c'est encore une bataille pour trouver un stationnement. Celui que nous trouvons n'est pas vraiment près de l'Office du Tourisme, mais avec l'aide d'un passant nous y arrivons enfin. Cela nous a permis de découvrir les belles maisons de cette ville où les fleurs sont présentes et florissantes partout grâce à la pluie qui va et qui vient. 

Demeure impressionnante à Deauville

Maison fleurie à Deauville
Ayant en poche la carte routière des villes qui longent la côte jusqu'à Honfleur, nous reprenons la route après avoir inscrit sur le GPS « Trouville » qui se trouve 20 kilomètres plus loin. Erreur! Le GPS dit qu'on y arrivera dans une heure et il nous envoie loin de la côte. Avez-vous deviné l'erreur? J'ai choisi Trouville et non Trouville-sur-Mer. Soulagés, nous voilà sur la bonne route et arrivons enfin dans la petite ville sur le bord de la mer. Nous nous stationnons près du Casino puis partons vers la rue principale. 

Trouville-sur-Mer
Ce matin je cherche une pharmacie. Je croyais avoir pris le dessus sur la grippe mais celle-ci reprend du poil de la bête; j'ai les jambes molles et je suis encore congestionnée. Bon, j'ai maintenant un sirop expectorant qui devrait faire des miracles, enfin j'espère. Le long des quais, c'est le marché aux poissons ce matin où les crustacés sont à l'honneur. Nous nous y arrêtons et jasons avec le marchand de poissons. Je sais que Martine et Germaine, nos amies françaises, vont sursauter car il paraît qu'en France, on n'utilise pas ce mot qui a plutôt un sens péjoratif. Quand je leur disais qu'on piquait une petite jasette, elle me regardait avec surprise. Grâce à moi, leur vocabulaire québécois s'est enrichi. Sur une des photos, vous voyez des soles que nous avons l'habitude d'acheter en filet à la maison. Ici c'est le poisson entier que l'on achète et que l'on sert à la table. Nous en avons mangé à quelques reprises et c'est excellent.

L'étalage alléchant du marchand de poissons
Les poissons bruns en bas à droite, ce sont les soles
Nous arrivons à Honfleur en début d'après-midi. Le stationnement y est très dispendieux, nous nous stationnons donc de l'autre côté du bassin comme nous l'a suggéré le personnel de l'hôtel Ibis Style où nous logeons aujourd'hui. Nous avons choisi cet hôtel pour être au cœur de la ville et ne pas avoir à prendre l'auto pour la visiter. Notre chambre est grande et très confortable. Nous nous y sentons si bien, qu'après avoir arpenté les rues pavées du vieux Honfleur et avoir déambulé le long des quais, nous y retournons faire la sieste et paressons jusqu'à l'heure du souper. Après les deux dernières journées assez mouvementées, ça fait du bien.

Un coup d'oeil sur le port d'Honfleur

Demeures le long des quais d'Honfleur 

Le long du vieux bassin d'Honfleur

La dame au balcon jase avec son voisin
Ce soir, nous allons souper au Bistro la Grenouille où les crustacés et fruits de mer sont la spécialité.  Je prends en entrée un plat d'huîtres, de bulots et de bigorneaux.  Je n'avais jamais goûté à ces deux derniers mais j'ai bien aimé, une fois que j'ai réussi à sortir les petites bêtes qui se cachent dans ces coquilles. Évidemment que Serge n'a pas osé; il est resté fidèle au potage de légumes et aux pâtes avec des rognons de veau.

Des huîtres, des bulots et des bigorneaux

lundi 5 octobre 2015

4,5 octobre - Les Plages du débarquement en Normandie

Nous venons de vivre deux jours dans l'enfer de la guerre, plus particulièrement celui du débarquement des alliés sur les plages de la Normandie le 5 et 6 juin 1944. Les américains ont débarqué sur Utah Beach et Omaha Beach, dite la Sanglante, les anglais sur Gold Beach et Sword Beach et les canadiens sur Juno Beach. La formidable armada, comprenant 4,266 péniches et navires de débarquement, sans compter les centaines de navires de guerre et d'accompagnement, fut mise en route à partir des ports du sud de l'Angleterre dans la soirée du 5 juin, précédée par la flotte de dragueurs chargées d'ouvrir le passage dans les champs de mines de la Manche. Pendant que la traversée s'accomplissait, les avions lâchaient leurs bombes aux deux flancs du front de l'invasion, puis 13,000 parachutistes descendirent du ciel pour aller sécuriser les sorties d'Utah Beach. Des vents violents soufflaient cette nuit-là rendant la tâche difficile à contrôler et causant d'énormes de pertes.

Utah Beach. Nous revivons tous les événements de cette journée en visitant le musée du débarquement à Ste-Marie du Mont. Difficile à imaginer que les plages que nous voyons aujourd'hui ont été témoins d'événements si tragiques et d'une force inouïe. Les habitants des villages côtiers ont eu à vivre cette nuit d'horreur avec beaucoup d'effroi. 

Utah Beach de nos jours
 Bombardier bimoteur très utilisé durant la seconde guerre
Pointe du Hoc. Nous nous rendons ensuite à la Pointe du Hoc. Cet endroit était fortement fortifié par les Allemands. Le commandant américain y fit pleuvoir un déluge de bombes et d'obus et ensuite un bataillon de Rangers prit d’assaut la falaise en l'escaladant à l'aide de cordes et d'échelles. 135 Rangers sur 225 furent mis hors de combat. Sur ce site, nous voyons plusieurs cratères laissés par les obus. Aujourd'hui, des moutons broutent tout autour.

La pointe du Hoc où les soldats ont dû escalader les falaises


Serge dans le fond d'un cratère laissé par les bombes
Omaha Beach. C'est sur ce secteur américain des opérations que le nombre de morts alliés fut le plus élevé. Cette plage est surnommée « la sanglante ».  La section du mur de l'Atlantique vis-à-vis Omaha Beach était défendue par environ 2,000 soldats allemands. De multiples obstacles avaient été installés sur la plage pour interdire tout débarquement. Le plan de débarquement ne se déroula pas comme prévu et dès le début, la situation prit une tournure catastrophique pour les Alliés. Le bombardement aérien et naval avait manqué ses cibles et n’avait pas neutralisé les défenses ennemies.  Les troupes américaines se heurtèrent à des positions allemandes quasi-intactes. La mer était agitée et le vent fort. La quasi-totalité des chars amphibies coula et seuls quelques-uns atteignirent la plage. 90 % des hommes de la première vague d’attaque furent tués ou blessés.

Monument « Les Braves » en hommage à ceux dont la bravoure a permis
de séparer la lumière des ténèbres
Arromanches-les-Bains. « Puisque nous ne disposerons pas de ports, nous apporterons les nôtres », dit Lord Mountbatten en annonçant la construction de ports artificiels flottants, appelés « Mulberries ». Il y en a eu deux, un à Arromanches et l'autre à Omaha. Malheureusemenbt celui d'Omaha fut détruit lors d'une terrible tempête le 19 juin 1944.

Port artificiel "Mulberry"
Juno Beach. Entre 7h30 et 8h00 le 6 juin, 14,000 soldats canadiens prirent d’assaut cette plage longue de 8 kilomètres. Ils furent entraînés en Angleterre dans le plus grand secret, ne sachant pas où les conduirait leur mission. C'est le 1er juillet 1944, en Normandie, que le drapeau canadien à la feuille d'érable flotta pour la première fois au quartier général de la 1ère armée, délaissant ainsi le drapeau de l'Union Jack.


Bunker allemand que l'on peut visiter
Cimetières militaires. Les soldats morts au combat ont été enterrés en Normandie. On y trouve le cimetière des américains, celui des britanniques, celui des canadiens et celui des allemands. La vue de ces immenses nécropoles ne laisse pas indifférent. Le nom de chaque soldat, son lieu d'origine et la date de son décès sont inscrits sur chaque stèle.

Jeune soldat mort le 6 juin 1944

Le cimetière américain
Le Mémorial de Caën. Nous passons cinq heures à visiter ce mémorial qui est un musée pour la paix et un lieu d'histoire et de réflexion sur les liens étroits entre le respect des droits de l'homme et la sauvegarde de la paix. Nous faisons un voyage dans la mémoire collective, de 1918 à nos jours qui évoque les espoirs déçus de paix après la 1ère Guerre, les difficultés de l'entre-deux-guerres, la progression du fascisme, la période où la barbarie nazie se déchaînait, et la France des années noires.

Une guerre totalitaire en découla, mobilisant et touchant tous les secteurs de la société et de l'économie à travers le monde. La visite de l'avant 1945 se termine sur le Débarquement et la bataille de Normandie, vus simultanément du côté allié et du côté allemand. Puis la visite se poursuit durant l'après 1945.

Livre "Mein Kampf"  (mon combat) rédigé par Adolph Hitler en 1924-25

Avis public tel que les français pouvaient lire dans les villes occupées
Nous voilà maintenant à la fin de notre séjour à Caën qui nous a fait vivre des émotions au bord des larmes. Nous pensons à toutes ces vies perdues et espérons que le futur se souviendra de leurs sacrifices et prônera la paix dans le monde.

samedi 3 octobre 2015

3 octobre - Mont St-Michel

Nous quittons St-Malo par la route qui longe la côte et qui nous fait découvrir la ville de St-Malo à l'extérieur des murs. Elle regroupe maintenant quatre communes dont Rothéneuf. Nous aurions aimé nous arrêter dans cette localité afin de visiter le musée-manoir de Jacques Cartier. Après tous ses voyages d'exploration au Canada, il acheta une ferme qu'il agrandit et c'est là qu'il vécut jusqu'à la fin de ses jours.

Toujours en suivant la côte, nous nous arrêtons à la Pointe du Grouin pour prendre une bouffée d'air frais. Le long du sentier qui conduit à la pointe, nous rencontrons des chasseurs de renards avec leurs chiens. Ils partent dans des sentiers différents et nous assurent que nous ne courons aucun danger. 

La chasse aux renards

La Pointe du Grouin
Nous arrivons au Mont St-Michel au milieu de la matinée. Nous laissons l'auto sur le stationnement et prenons la navette qui nous conduit au pied du fameux mont. Le Mont St-Michel est un îlot de granit d'environ 900 mètres de circonférence et 80 mètres de haut relié à la terre par un pont-passerelle mis en service depuis 2014 et qui a remplacé la digue-route plus que centenaire. La première abbaye fut construite au début du 8e siècle, puis d'autres bâtiments furent ajoutés au cours des siècles tels que l'église, l'abbaye gothique, les bâtiments de la Merveille affectés aux moines, aux pèlerins et à la réception des hôtes de marque. 

Le Mont St-Michel
En 1811, le Mont St-Michel est devenu une prison pour les condamnés de droit commun et pous quelques détenus politiques. On voit d'ailleurs à l'intérieur d'un bâtiment une grande roue qui était activée par cinq ou six prisonniers qui marchaient à l'intérieur de celle-ci et cela faisait monter les provisions et les matériaux par un monte-charge en pierre le long de la muraille.

La grande roue activée par les prisonniers

Le monte-charge le long de la falaise
Équipés d'un audio-guide, nous visitons l'abbaye, l'église, la salle des gardes, la salle des hôtes, le réfectoire, la salle des chevaliers et le cloître qui se trouvent à différents niveaux et que l'on atteint par un grand nombre d'escaliers en pierre. Les moines devaient être en forme à force de se déplacer sur ces hauteurs. 

Le réfectoire des moines

La chapelle St-Étienne
Nous allons dîner au restaurant La Mère Poulard qui est célèbre pour ses omelettes. Oui, l'omelette était bonne mais elle revient chère à l'oeuf.

Nous retournons au stationnement à pied en passant par le village du Mont St-Michel. Cela nous a pris une heure, surtout qu'on ne trouvait plus notre auto.

Ce soir nous couchons à la chambre d'hôtes La Villa les Dunes à St-Jean-le-Thomas, petit village en bord de mer, surtout fréquenté l'été par les amateurs de plage. Nous allons souper au village et nous nous perdons au retour. Il faut le faire, se perdre dans un si petit village.