La nuit s’est bien
passée; la symphonie des pèlerins s’est jouée en douceur. Le
déjeuner est servi à 7h15 et dès 7h45 nous sommes sur le chemin.
La traversée du village de Golinhac, à cette heure matinale, nous
réserve de magnifiques paysages illuminés par le soleil levant.
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Golinhac au lever du jour |
Chemin faisant, nous
retrouvons Michel et René qui nous chantonnent des airs de la Bonne
Chanson. Et nous repartons en fredonnant « En revenant de la
jolie Rochelle ».
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Les français chantants |
Au bout de 8,5 km, nous
approchons du village d’Espeyrac où la plupart des pèlerins
s’arrêtent pour un café matinal. Des bonhommes en pots de grès
nous indiquent le chemin à suivre.
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Par là Espeyrac |
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Les pèlerins au café |
Sur la place centrale, un
monument à la mémoire des enfants d’Espeyrac, morts à la guerre
de 1914-1918 et 1939-1945, est érigé et très bien entretenu par
les villageois. Nous voyons souvent ce genre de monuments dans les
villages que nous traversons qui rappellent les pertes que les
familles françaises ont subies.
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Mémorial aux enfants d'Espeyrac morts à la guerre |
Par un chemin rocailleux,
puis le long d’une route de campagne, nous marchons en direction de
Sénergues pendant 3,5 km. Nous retrouvons la compagnie des vaches
d’Aubrac, puis celle de l’âne Arthur qui attend impatiemment que
nous partagions avec lui les restes de notre goûter. Si un pèlerin
passe sans rien lui donner, il proteste fortement « Hi! Hon!
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Serge et l'âne Arthur |
Après une forte descente
casse-jambe, nous trichons un peu et passons par la route au lieu de
la montagne, nous arrivons à Conques vers 15h00 et partons à la
recherche de la Chambre d’hôtes « Au nid d’Angèle ».
Celle-ci se trouve sur la rue Charlemagne, toute en pavés inégaux,
que nous atteignons 300 mètres plus bas. Véronique, la
propriétaire, nous regarde d’un air étonné. Elle nous avait
laissé des messages ce matin sur notre téléphone mobile demandant
qu’on lui confirme avant 11h00 notre arrivée, sinon elle considère
que nous annulons notre réservation. Notre téléphone étant
toujours éteint, qui pourrait bien nous appeler en France, nous
n’avons pas eu ses messages. Cependant, elle propose de nous
loger, pour les deux nuits que nous resterons à Conques, à la
maison d’Agnès, son amie, située 50 mètres plus loin. Agnès
vient nous chercher et nous conduit chez elle. Nous logeons donc
dans une maison à deux étages, récemment rénovée, pendant
qu’Agnès va loger chez son père de 93 ans sur la rue Charlemagne.
Nous ne pouvions demander mieux.
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La maison d'Agnès à Conques |
Autre aventure : le
guichet automatique (distributeur de billets) de Conques a été volé
en juillet dernier et n’a pas été remplacé, donc pas moyen
d’obtenir des euros. Nous n’en avons pas suffisamment pour les 3
prochains jours. Comme Agnès se rend justement au village de
St-Cyprien, 5 kilomètres plus loin, pour faire des courses, je pars
avec elle pour aller à la banque du Crédit agricole et retirer des
euros.
Une fois installés, nous
remontons la côte de la rue Charlemagne pour aller flâner dans les
rues de Conques, à la découverte du patrimoine architectural
exceptionnel hérité du Moyen Age et très bien conservé. La
basilique romane, dédiée à Sainte Foy, et le monastère bénédictin
veillent, dans un musée près de l’église, sur l’un des plus
riches trésors d’orfèvrerie de la chrétienneté médiévale.
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La basilique de Conques |
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Chapelle St-Roch |
Jour de repos à
Conques – 10 septembre
Ce matin, nous flânons
au lit car c’est jour de repos pour nous; ça fait du bien à nos
corps fatigués. Vers midi, nous allons au camping de Conques, un peu
plus bas le long de la route, pour utiliser leur WIFI et pour manger
une pizza à leur petit restaurant. C’est un très joli camping et
plusieurs camping-cars y sont installés. Nous nous verrions bien
installer ici en camping-car. Pourquoi pas pour un prochain voyage.
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Que c'était bon |
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C'est moi sur le balcon de la maison d'Agnès |
De retour à la maison,
nous retrouvons Agnès qui jardine sur ses terrasses. Serge,
toujours prêt à rendre service, la rejoint et l’aide un peu.
Véronique vient chercher ses draps qui sèchent au vent sur un des
paliers de la maison, puis nous nous retrouvons tous les quatre
autour de la table, buvant du cidre. Quoi demander de mieux pour une
journée de repos.
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Serge à l'oeuvre chez Agnès |
Des journées de repos sont essentiels. Il me semble que vous avez bien choisi votre journée ! Quel beau paysage ! Mona
RépondreEffacerTous les matins, j'ai hâte de te lire...quelle magnifique maison et gentillesse de l'hôte Agnès...
RépondreEffacerJe comprends que si je faisais Compostelle, c'est les journées de repos que je préfèrerais!!!
RépondreEffacerLa France en camping-car, mon rêve!
RépondreEffacerNous avons rencontré des français aujourd'hui qui ont voyagé en camping-car en Italie et projettent d'aller au Portugal et en Espagne. Nous avons ajouté cela à notre liste de voyages à réaliser. Nous pourrons échanger des informations à ce sujet.
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