mercredi 2 septembre 2015

1er septembre – St-Alban sur Limagnole à Aumont-Aubrac (14,5 km)

Nous faisons nos adieux à Alain des Drailles de la Margeride à 8h45.  Véronique n’est pas là car elle enseigne et c’est aujourd’hui le premier jour de classe des élèves.  Pour déjeuner, Alain nous offre du pouding au pain avec des raisins et des pruneaux et du yogourt maison.  C’est loin du pain baguette et des confitures qu’on nous sert habituellement.

Il a plu une partie de la nuit et les nuages sont menaçants ce matin. La température aujourd’hui oscillera entre 15 et 17℃. Nos imperméables sont sur le dessus de nos sacs à dos, prêts à être sortis aux premières gouttes d’eau.  Nous manquons l’indication du GR65 et marchons sur la route principale jusqu’au terrain de camping.  Un peu plus loin nous rejoignons le sentier de transhumance et retrouvons enfin le GR65.

Sur les terres de l’Aubrac, le rite ancestral de la transhumance (migration du bétail de la plaine vers la montagne ou de la montagne vers la plaine) est toujours vivace. A la St-Urbain (23 mai), les troupeaux quittent la vallée pour les pâturages.  Ils y restent durant les mois d’été pour se gaver de luzerne, de fenouil, de salsifis sauvage et de gentiane, imprégnant le lait et fromage de subtiles odeurs. Enfin, le 13 octobre, jour de la St-Géraud, les bêtes rejoignent leurs quartiers d’hiver.  Un bruyant et joyeux rassemblement signale la montée et la descente des troupeaux et on ressort fréquemment les costumes d’antan. 

Sentier de transhumance
Un autre sentier de transhumance
 En montant dans le sentier qui devient de plus en plus étroit et rocailleux, nous apercevons un camping-car (VR, pour nous) coincé entre les pierres et les roches dans une descente.  Trois jeunes filles et un garçon s’affairent autour. Nous nous demandons comment ils ont bien pu faire pour se retrouver là et surtout comment ils vont en sortir.  Il semblerait qu’ils aient pris le chemin de terre qui débute plus haut et ont continué à avancer malgré les obstacles quasi infranchissables à nos yeux.  

Un camping-car en difficulté
Nous traversons les hameaux de Chabannes et les Estrets qui sont situés à 3,5 km de distance de chacun et qui sont bien calmes ce matin. Il n’y a pas de casse-croûte, ni de toilettes.  Nous rencontrons des chevaux, des moutons et une dame âgée, assisse sur sa galerie, qui nous salue. 



A Chabannes

A Chabannes
Les sentiers de transhumance sont bordés de chaque côté de clôture de fils de fer pour garder les troupeaux bien en rang.  Cela a pour inconvénient qu’il est presqu’impossible de trouver un endroit pour faire pipi et j’ai vraiment envie.  J’aperçois un élargissement du sentier et un chemin où les véhicules de ferme peuvent passer.  Je m’accroupis sans honte à cet endroit et je me soulage.  J’ai bien perdu 2 livres (1 kg). 

A différents endroits nous voyons annoncer « Les Granges de Bigose » où l’on peut acheter des sandwiches et des breuvages.  Nous avons hâte d’y arriver….  Vous avez bien deviné, c’était fermé. Ce fut donc noix, fruits séchés et eau pour combler le petit creux dans nos estomacs. 

L'heure du pique-nique
Nous arrivons à Aumont-Aubrac à 13h30, sans avoir reçu une goutte de pluie.  C’est notre jour de chance.  Nous nous installons au gîte « Les sentiers fleuris » et puis nous nous dirigeons vers un restaurant, même avant de prendre une douche. 

Au souper, nous retrouvons autour de la grande table la petite famille américaine qui ne parle pas français et un couple de Montréal qui était aussi à Le Sauvage.  Le propriétaire nous prépare de l’aligot, spécialité de l’Aubrac.  Il s’agit d’une purée de pomme de terre mélangée avec une sorte de fromage (tome fraîche) vieux de 4 à 6 jours  à laquelle il ajoute de l’ail cuite et de la crème.  C’est servi avec de la saucisse. Ouf! Que c’est riche.  Le propriétaire nous fait les gros yeux parce que nous n’avons pas tout mangé.  Le vin est en abondance et aide à faire descendre l’aligot dans nos estomacs.  A la fin de la soirée, je monte les escaliers en titubant pour rejoindre notre chambre. Trop de vin? Fatigue? 

Le propriétaire prépare l'aligot

3 commentaires:

  1. Maman, tu nous as toujours dit de finir nos assiettes. Je suis déçu d'apprendre que tu ne suis pas tes consignes ;-)
    TB

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    1. Tu as raison Thierry, mais j'en ai laissé moins que ton père.

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  2. J'adore les déjeuners et celui-ci avait l'air délicieux! Plus que le souper en tout cas...

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