Nous faisons nos adieux à Alain
des Drailles de la Margeride à 8h45.
Véronique n’est pas là car elle enseigne et c’est aujourd’hui le premier
jour de classe des élèves. Pour
déjeuner, Alain nous offre du pouding au pain avec des raisins et des pruneaux
et du yogourt maison. C’est loin du pain
baguette et des confitures qu’on nous sert habituellement.
Il a plu une partie de la nuit et
les nuages sont menaçants ce matin. La température aujourd’hui oscillera entre
15 et 17℃. Nos imperméables sont sur le dessus de nos sacs à dos,
prêts à être sortis aux premières gouttes d’eau. Nous manquons l’indication du GR65 et
marchons sur la route principale jusqu’au terrain de camping. Un peu plus loin nous rejoignons le sentier
de transhumance et retrouvons enfin le GR65.
Sur les terres de l’Aubrac, le
rite ancestral de la transhumance (migration du bétail de la plaine vers la
montagne ou de la montagne vers la plaine) est toujours vivace. A la St-Urbain
(23 mai), les troupeaux quittent la vallée pour les pâturages. Ils y restent durant les mois d’été pour se
gaver de luzerne, de fenouil, de salsifis sauvage et de gentiane, imprégnant le
lait et fromage de subtiles odeurs. Enfin, le 13 octobre, jour de la St-Géraud,
les bêtes rejoignent leurs quartiers d’hiver.
Un bruyant et joyeux rassemblement signale la montée et la descente des
troupeaux et on ressort fréquemment les costumes d’antan.
Sentier de transhumance |
Un autre sentier de transhumance |
En montant dans le sentier qui
devient de plus en plus étroit et rocailleux, nous apercevons un camping-car (VR,
pour nous) coincé entre les pierres et les roches dans une descente. Trois jeunes filles et un garçon s’affairent autour. Nous
nous demandons comment ils ont bien pu faire pour se retrouver là et surtout comment ils vont en sortir. Il semblerait qu’ils aient pris le chemin
de terre qui débute plus haut et ont continué à avancer malgré les obstacles
quasi infranchissables à nos yeux.
Un camping-car en difficulté |
Nous traversons les hameaux de
Chabannes et les Estrets qui sont situés à 3,5 km de distance de chacun et qui
sont bien calmes ce matin. Il n’y a pas de casse-croûte, ni de toilettes. Nous rencontrons des chevaux, des moutons et
une dame âgée, assisse sur sa galerie, qui nous salue.
A Chabannes |
A Chabannes |
Les sentiers de transhumance sont
bordés de chaque côté de clôture de fils de fer pour garder les troupeaux bien
en rang. Cela a pour inconvénient qu’il
est presqu’impossible de trouver un endroit pour faire pipi et j’ai vraiment
envie. J’aperçois un élargissement du
sentier et un chemin où les véhicules de ferme peuvent passer. Je m’accroupis sans honte à cet endroit et je
me soulage. J’ai bien perdu 2 livres (1
kg).
A différents endroits nous voyons
annoncer « Les Granges de Bigose » où l’on peut acheter des sandwiches
et des breuvages. Nous avons hâte d’y
arriver…. Vous avez bien deviné, c’était
fermé. Ce fut donc noix, fruits séchés et eau pour combler le petit creux dans
nos estomacs.
L'heure du pique-nique |
Nous arrivons à Aumont-Aubrac à
13h30, sans avoir reçu une goutte de pluie.
C’est notre jour de chance. Nous
nous installons au gîte « Les sentiers fleuris » et puis nous nous
dirigeons vers un restaurant, même avant de prendre une douche.
Le propriétaire prépare l'aligot |
Maman, tu nous as toujours dit de finir nos assiettes. Je suis déçu d'apprendre que tu ne suis pas tes consignes ;-)
RépondreEffacerTB
Tu as raison Thierry, mais j'en ai laissé moins que ton père.
EffacerJ'adore les déjeuners et celui-ci avait l'air délicieux! Plus que le souper en tout cas...
RépondreEffacer