jeudi 3 septembre 2015

3 septembre – Pratviala à Nasbinals ( 17,5 km)

À 9h00, après un bon déjeuner, nous faisons nos adieux aux deux Corinne, aux quatre chats et aux deux lapins de la maisonnée. Je connais des petites filles qui auraient eu énormément de plaisir à jouer avec les chats et les lapins.   

Corinne l'amie et Corinne la propriétaire
Les lapins de Corinne
Nous prenons le raccourci que nous a conseillé Corinne, la propriétaire de la chambre d’hôtes, pour rejoindre le GR-65.  Le temps est frais, à peine 9℃, et le ciel est gris, présageant de la pluie au cours de la journée. Nous sommes présentement dans l’Aubrac, à 1200 mètres d’altitude.  Les chevaux et les vaches dans les pâturages viennent nous voir, espérant quelques gâteries.  Pas de chance, nous n'en avons pas.  

Photo pour Maya et Camille

Cette photo est pour Chloé
Aujourd’hui nous marchons d’un pas non pressé et nous nous arrêtons souvent pour admirer le paysage. Il n’y a que 13,5 km entre Pratviala et Nasbinals.  A l’entrée du hameau de Finieyrols, nous nous arrêtons à la stèle de Louis Dalle pour en apprendre plus sur ce personnage.  Il est né dans ce hameau en 1922. Durant la seconde guerre mondiale, il a vécu l’enfer du camp de concentration nazi de Buchenwald : il n’en survit que par miracle et s’est distingué par son don de lui auprès de ses frères de souffrance. A partir de 1947, il consacra sa vie à défendre le peuple andin, au Pérou.  Au cours des dix dernières années de sa vie, il fut évêque d’Ayaviri, le diocèse le plus haut du monde, à 4000 m d’altitude. Il est décédé en 1982.  

La stèle de Louis Dalle, natif de Finieyrols
Une pluie fine débute et nous mettons nos imperméables.  Au bout de 5 minutes, c’est terminé et nous rangeons les imperméables. Après 2h30 de marche, nous arrivons Rieutort d’Aubrac et nous nous arrêtons au gîte l’Ange Gardien pour prendre des breuvages chauds.  Comme nous l’avait dit Corinne à la Borieta del Prat, les gens de l’Aubrac parlent souvent d’un ton bourru. Ça décrit bien la propriétaire qui nous ramène à l’ordre pour la disposition de nos sacs à dos, nos bâtons et nos imperméables.  


Le temps est à la pluie

Un petit hameau tranquille
 A la sortie de Rieutort, nous voyons 4 femmes dans un sentier de terre à notre droite, nous empruntons ce sentier, dépassons les dames qui faisaient une pause pipi, puis continuons pendant quelques kilomètres.  Nous arrivons à un embranchement de 2 sentiers; lequel suivre? Il n’y a aucune indication.  Nous continuons sur le plus large et arrivons à une sablière.  Étrange, c’est indiqué « danger ». Pourquoi le GR-65 nous fait-il passer par un endroit semblable.  Nous arrivons à une route en ciment. Nous réalisons finalement que nous n’avons pas vu le signe du GR-65 depuis un bon bout de temps.  Nous décidons de rebrousser chemin.  Au croisement des 2 sentiers, je prends l’autre sentier et réalise qu’il n’y a toujours pas d’indication du GR-65. Je rejoins Serge et nous décidons alors de revenir à Rieutort jusqu’à ce que nous retrouvions le signe du GR-65.  C’est en arrivant à la route goudronnée que nous l’apercevons. Il fallait continuer sur la route D-900 et ne pas prendre le sentier de terre où les dames faisaient pipi.  Cette erreur de parcours nous a pris 1 heure 15 minutes et a ajouté 4 km à notre marche de la journée.

Nous marchons pendant 3 km sur la D-900 jusqu’au pont de Marchastel. De là, nous montons dans un sentier qui nous conduit jusqu’à Montgros.  

Le pont de Marchastel


Un hameau dont nous nous souviendrons longtemps
Il est maintenant 14h00 et nous avons vraiment faim. Nous apercevons la chambre d’hôte « La Maison de Rosalie » qui annonce un restaurant.  Nous entrons et demandons si nous pouvons manger. Le propriétaire nous répond qu’il ne sert pas de repas le midi, seulement des breuvages.  En se dirigeant vers la sortie, nous apercevons des tables de pique-nique à l’extérieur.  Nous nous assoyons pour nous reposer et manger les noix et fruits séchés que nous avons dans notre sac à dos.  La propriétaire sort à l’extérieur et nous dit que nous ne pouvons pas pique-niquer là et nous demande de partir.  Nous n’en revenons pas de son manque de compassion.

Nous arrivons finalement à Nasbinals à 15h00.   Le propriétaire de l’Hôtel de France nous accueille avec gentillesse, mais il ne sert que des breuvages dans son bar.  Après avoir déposé nos sacs, nous nous rendons au bar de la mairie et pouvons enfin nous mettre quelque chose sous la dent.  Il est 16h00.    

Dans les rues de Nasbinals

A Nasbinals, l'église romane date du 14e siècle
Ce soir, nous nous gâtons et allons souper au restaurant « les Sentiers de l’Aubrac » près de l’hôtel.  A 9h30, nous sommes au lit. 

9 commentaires:

  1. Bonjour à vous deux,

    Je viens de lire plusieurs de vos récits et je vous envie... De beaux paysages et de très belles rencontres : quoi demander de plus! Vous récoltez les résultats de vos efforts pour vous préparer à ce long périple!

    Mon silence est du à un petit voyage que nous avons fait jusqu'à Matane et dans la région de Charlevoix. Ici, présentement, il fait un temps magnifique : une belle fin d'été avec le chant des grillons...

    Bonne continuation de route!

    Louise E. B.

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    1. Louise, j'avais vu tes photos sur Facebook. Charlevoix en septembre, c'est magnifique.

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  2. Pas très aimable la madame! Heureusement que ça semble être l'exception! À marcher, à toujours chercher à bouffer comme ça, à grignoter des graines, vous allez fondre!!!

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  3. Nous nous sommes repris aujourd'hui et avons trouvé un charmant restaurant pour le midi à Aubrac. Nous vous raconterons cela dans le prochain article.

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  4. Super séjour en France, j'avais oublié que les français pouvaient être aussi indépendants et fendants. Enfin il y a toujours des exceptions. C'est fréquent de se tromper de chemin. Cela fait partie des aléas de la route des pèlerins.
    Louise, ta soeur

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  5. Ah ces Français... N'oubliez pas que le déjeuner, c'est ente 12h et 14h. Après, ben... il faut attendre au diner, à 19h!
    Heureusement, les Américains sont moins stif là-dessus! Je suis en Nouvelle-Angleterre (près de Boston) pour le weekend de la fête du travail. Je pense à vous qui marchez alors que je me promène avec Azarius!!! Beaucoup plus confortable!!! ;-)

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    1. Nous nous ennuyons d'Oscar des fois, surtout quand nous voyons passer des camping-cars.

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    2. Daniel et Michèle Nadeau sont en Allemagne en ce moment et ils ont loué un camping-car, justement. Ça a l'air que ça en vaut la dépense... (parce que ce n'est vraiment pas donné)!

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    3. Nous y songeons nous aussi pour une autre année. Nous aimerions visiter plusieurs pays d'Europe. Si tu as la chance, demande-leur quel sorte de camping-car ils ont loué.

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