mercredi 2 septembre 2015

2 septembre – Aumont-Aubrac à Pratviala (14 km)

Nous disons au revoir à nos amis Chris et Michelle qui prennent le train ce matin pour aller reconduire leur fils Tommy à Clermont-Ferrand d’où il prendra le train pour revenir sur Paris et ensuite l’avion pour revenir à la maison dans la région du Lac Champlain.  Il recommence l’école la semaine prochaine. Chris et Michelle reviendront ensuite poursuivre leur marche sur le Chemin.

Nous partons à 8h30 après un arrêt à la boulangerie pour acheter une baguette garnie ainsi que des brioches aux raisins.  Nous ne prenons plus de chance avec les promesses de restaurant ou de bar sur le Chemin. 

Arrêt à la boulangerie à Aumont-Aubrac
Le temps est frais mais ensoleillé nécessitant un coupe-vent ou un chandail en polaire. A la fin du village, nous apercevons l’homme le plus populaire sur le Chemin, le chauffeur de la Malle Postale.  Je jette un coup d’œil dans sa camionnette et je vois mon sac à dos bien installé en compagnie de ses semblables. 

La camionnette de la Malle Postale qui transporte mon sac à dos
A La Chazes de Peyre, nous rencontrons une jeune et très grande suédoise portant un sac à dos rempli d’équipement de camping.  Nous l’avions vue quelques kilomètres plus tôt dans le champ de vaches en train de défaire sa tente. Elle se rend à Santiago de Compostelle qui est à 1600 km du Puy-en-Velay.  Elle nous raconte que c’est à son réveil qu’elle a aperçu les vaches près de sa tente.  

Un pèlerin a laissé ses bottes au pied de la croix

Nous arrivons à La Chaze de-Peyre

Serge avec la jolie suédoise
Un peu plus loin, nous nous arrêtons pour jaser avec Aimé, un jeunot de 91 ans, qui prend sa marche matinale.  Il nous raconte qu’il est revenu vivre au village avec sa femme à sa retraite, après avoir travaillé pendant plusieurs années à Paris.  Ils sont heureux ici et leur petit-fils, qui habite par très loin, veille sur eux.

Un jeunot de 91 ans rencontré sur le Chemin
A Les Quatre Chemins, nous trouvons le petit restaurant Chez Régine qui est ouvert, c’est un miracle. Déjà plusieurs pèlerins sont attablés.  Nous commandons du café pour boire avec nos baguettes.  Le café n’était pas très bon mais Régine mérite de l’encouragement pour rester ouvert.  Nous jasons avec un couple de Hollande qui nous disent qu’il y a plusieurs sentiers de randonnée dans leur pays.  Une autre idée germe dans nos esprits.  


Quelques kilomètres plus loin, nous laissons le GR 65 pour prendre la variante qui nous mène jusqu’à Pratviala.  C’est dans ce hameau que nous avons choisi de passer la nuit.  Le sentier qui nous y conduit est étroit et bordé d’herbes folles qui doivent faire le bonheur des vaches. 

En chemin pour Pratviala

L'heure de la sieste pour ces dames
Aucune affiche n’indique où se trouve le gîte « La Borieta del Prat ».  Une chance que le hameau est petit et n’a que deux rues; nous le trouvons par hasard.  10 personnes et 300 vaches vivent dans ce hameau.  Nous logeons dans une maison construite en 1723 et notre chambre est située dans le grenier aménagé; c’est charmant. Nous aurions pu marcher plus longtemps aujourd’hui mais il n’y avait plus de chambres disponibles dans le prochain village sur le GR 65.  Nous soupons en compagnie de nos hôtes ainsi qu’avec un couple de leurs amis qui logent dans la yourte adjacente à leur maison. Corinne nous sert un délicieux rôti de porc avec confit d'oignons et pommes de terre rôtis au four. Nous passons une agréable soirée.

La maison la Borieta del Prat datant de 1723

Notre chambre dans le grenier

3 commentaires:

  1. Ah ce que j'adore ces petits villages et quelle belle chambre vous avez...

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  2. Quel beau voyage vous faites avec tous ces beaux paysages et toutes les rencontres. Je continue de vous suivre.
    Suzanne

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