dimanche 13 septembre 2015

12 septembre – Livinhac-le-haut à Figeac ( 24,5 kms)

Une autre longue journée nous attend; on nous annonce même de la pluie et des orages. Les imperméables ne sont pas très loin dans nos sacs à dos. Avant de se mettre en route à 7h45, nous faisons un arrêt à la boulangerie pour faire des provisions pour le lunch du midi. Bien que la distance à parcourir soit très longue, le sentier s'annonce plus facile. Ce qui rend la marche difficile, c'est la fatigue accumulée. Que voulez-vous, nos corps n'ont plus 20 ans. 

Quelque part, près de Feydel
A Montredon, nous croisons une religieuse polonaise, tout de noir vêtue, qui ne parle ni français, ni anglais. Une chance qu'elle a son chapelet pour lui tenir compagnie Elle s'arrête à toutes les églises et chapelles pour prier. Cependant, elle marche rapidement et réussit toujours à nous rattraper.

La religieuse polonaise qui gagne des indulgences
 A Guirande, se trouve la chapelle romane Sainte-Madeleine qui a conservé des peintures murales datant de la fin du 14e siècle. Elle fait la fierté du village. C'est une bonne occasion pour les pèlerins de s'arrêter quelques instants. Nous franchissons le ruisseau de Guirande où un panneau indique qu'il y a risque d'inondation sur la digue. Heureusement pour nous, la pluie n'est pas encore commencée et il n'a pas plu depuis plusieurs semaines.

La chapelle Sainte-Madeleine à Guirande
A 11h30 nous arrivons au village de Bord. Sur le sentier, des affiches attirent notre attention : Nourriture, breuvages à la Grange de Bord. Tous les pèlerins prennent cette direction et c'est comme la fête au village. Les propriétaires sont dans leur cuisine et préparent des salades, des quiches et sandwiches. Comment résister, nous achetons une succulente salade qui accompagne très bien la baguette garnie achetée ce matin.

Arrêt à la Grange de Bord pour le lunch

Une salade et une bière pour accompagner notre baguette
Nous reprenons la route et à midi exactement nous entendons au loin le tonnerre qui se rapproche de plus en plus. La pluie commence et nous nous abritons sous nos imperméables pendant deux heures.

Le fantôme en rouge, c'est moi
Pat et Serge, sous la pluie
Les kilomètres s'accumulent, le temps avance et la fatigue se fait sentir. Nous entamons une descente de 200 mètres le long de la route qui conduit à Figeac. Les orteils souffrent dans le bout des bottes, le dos et les hanches sont douloureux; la pèlerine est malheureuse et se jure de terminer sa carrière de pèlerine après ce voyage.

Nous trouvons rapidement l'hôtel des Bains sur le bord de la rivière. Quel soulagement de se retrouver enfin à l'horizontal! Et ce sera ici que nous passerons les deux prochaines journées. Dimanche est jour de repos, nous ne marcherons pas, ou très peu.

La vue de l'Hôtel des Bains sur le Lot

Figeac et Rocamadour – 13 septembre
Comment s'est passée notre nuit? Bercée par le beuglement des vaches, car il y a foire bovine de l'autre côté de la rivière en fin de semaine. Impossible de fermer la fenêtre car il fait trop chaud. Je m'encourage en me disant que c'est moins pire que le ronflement des pèlerins. Serge n'a rien entendu.

Chris et Michelle, nos amis américains, viennent nous saluer après le déjeuner. Ils continuent leur marche aujourd'hui, tandis que nous allons prendre le train pour nous rendre au sanctuaire de Rocamadour. Mais le train s'arrête à quatre kilomètres du sanctuaire. Vous pensez que nous allions marcher cela? Mais non, c'est notre journée de repos, vous vous souvenez? Nous prenons le taxi que nous partageons avec un jeune couple de randonneurs qui se rendent au même endroit. 

En haut le château, en bas le sanctuaire
La visite du sanctuaire débute par l'entrée au château de style tocsan au sommet de la falaise de 50 mètres de hauteur. Il fut bâti en 1830 et servit de résidence aux missionnaires du diocèse. Il est imposant mais non visitable à l'exception des ramparts. Puis débute la descente vers le sanctuaire par un sentier qui serpente et qui possède un chemin de croix dont les stations sont des niches sculptées dans la pierre. 
L'entrée par le château

Descente par le chemin de croix
Le sanctuaire possède trois chapelles : la chapelle Saint-Michel, la crypte Saint-Amadour et l'église Saint-Sauveur qui ont été construites entre 1160 et 1260 pour accueillir les pèlerins venant chercher réconfort et confier leurs épreuves. 

Les chapelles construites dans la falaise



Le sanctuaire Rocamadour



Le village de Rocamadour, au bord de l'Alzou, naquit du besoin de nourrir et d'héberger les pèlerins. Le village actuel garde peu de vestiges de son habitat médiéval, sauf l'actuelle mairie. Sept portes subsistent du système de défense ancien. Elles permettaient de diviser le village étendu en une seule rue, en quartiers moins exposés. 

Village de Rocamadour en bas

Vue de Rocamadour de la Porte du Figuier
Le principal moyen d'accès au sanctuaire à partir du village est le Grand Escalier qui comprend 216 marches et n'a guère varié depuis son implantation. Les plus fervents ou les plus jeunes continuent à le monter à genoux.

Vers 13h30 nous reprenons le taxi à la Porte du Figuier et revenons à Figeac par le train. La foire bovine étant encore installée sur le bord de la rivière, nous allons saluer mesdames les vaches qui sont toutes propres et bien évachées sur leur flanc. Demain, c'est le retour sur le Chemin, sous la pluie. 









11 commentaires:

  1. St-Cirq Lapopie n,est pas très loin de Rocamadour...et nous étions allés visiter un fermier qui fait de l'huile de noix de façon artisanale..

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    1. C'est sur notre itinéraire d'aller à St-Cirq Lapopie. Nous ne manquerons pas de nous procurer de l'huile de noix. Merci pour ton conseil, Nicole.

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  2. Ouf! Ce sont vraiment de très longues journées de marche ça! Vous avez toute mon admiration!
    Magnifique ce sanctuaire et le village de Rocamadour!

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  3. Dommage que vous ne parliez pas le polonais... j'aurais aimé en savoir plus sur la religieuse! ;-)

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  4. Salut les parents! Juste une note pour vous dire que la carte postale est arrivée hier et Maya l'a bien aimée. Elle l'a lu dans la voiture après l'école. Lorsque je lui ai demandé si elle aimait la carte postale, elle a dit oui, mais elle aurait aimé en avoir une avec des chiens ;-).

    TB

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    1. Nous essaierons d'en trouver une avec des chiens en Bretagne, pour plaire à Maya.

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  5. Je ne sais quoi dire du commentaire de ma fille...ce n'est jamais assez. :( Comme ton amie Julie j'aurais aimé savoir plus de la religieuse. Elle a surement beaucoup à partager. Et pour la route, je le sens plus pénible dès le début...au moins vous avez vu de belles choses...comme la vue de votre chambre d’hôtel aujourd'hui et les chapelles dans la falaise. As-tu remarqué que le bicycle sort de la tète du fantôme rouge ?? :)

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    1. Le bicycle et le fantôme rouge vont bien ensemble. C'est un concept spécialement pour moi. Si on revoit une religieuse polonaise, nous essaierons de lui faire la conversation pour vous donner plus de nouvelles.

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  6. Message précédent de Mona :) si tu ne l'as pas deviné.

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    1. J'avais déjà deviné que ça venait de toi, fidèle à nous écrire.

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  7. salut, j'aime beaucoup tes photos de Rocamadour. C'est très spécial.
    ta soeur Louise

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