Lundi midi Joël nous a conduits à l’aéroport de Toronto avec
Chloé. Au moment des « Au revoir » Chloé se réfugie dans les bras de
son papa en pleurant. Elle ne veut pas que l’on parte, elle va s’ennuyer de
nous, dit-elle. Chère Chloé, tu vas nous
manquer aussi.
Nous avançons lentement dans la file des gens ordinaires
pour passer les contrôles. Heureusement, cette fois-ci pas de fouille aléatoire
pour nous. Sur l’avion entre Toronto et
Montréal, j’écoute le film « La passion d’Augustine » qui me rappelle
tellement mes années de pensionnant à l’Île d’Orléans entre 1953 et 1958, j’avais
alors entre 6 et 11 ans. Dans mon
couvent, il n’y avait pas de petites chambrettes pour les pensionnaires mais un
grand dortoir. J’ai connu la messe de 6h
à tous les matins, le réfectoire où nous prenions nos repas, les leçons de
piano et le cirage de plancher en bas de laine.
Malheureusement, le film n’est pas terminé lorsque nous arrivons à
Montréal.
Nous faisons un arrêt de 2 heures avant de nous envoler pour
Paris. Mon estomac me cause des
problèmes, les mêmes que j’ai à chaque fois que je prends l’avion. J’ai le mal des transports, que ce soit en
avion, en bateau ou en autobus. Je vais
donc m’acheter des gravols, à un prix exorbitant.
Notre départ est prévu pour 18h45. L’avion avance lentement sur
la piste d’atterrissage, puis s’immobilise. Nous restons là presque 2 heures. Le
commandant parle de vérifications mécaniques, de problèmes d’ordinateurs. Pendant ce temps, j’écoute la fin du film « La
passion d’Augustine ». C’est la
partie où les sœurs se délaissent de leurs costumes, le couvent est vendu et
Augustine quitte la vie religieuse pour se consacrer à sa passion, la
musique. Céline Bonnier est merveilleuse
dans ce film et les pensionnaires chantent et jouent du piano divinement. Ne manquer pas ça si vous ne l’avez pas
encore vu.
J’ai terminé mes études secondaires avant que les sœurs quittent
leurs costumes; j’ai mieux compris que ce fut une étape difficile pour elle qui
se sentait dénudée. Ce n’est qu’en 1984,
au cours de retrouvailles entre anciennes élèves, que j’ai revu mes
enseignantes religieuses sans leur costume. Elles avaient toutes quitté la vie
religieuse.
Nous soupons enfin à 21h00 et essayons de dormir un
peu. A Charles-de-Gaules, nous nous
dirigeons vers la gare SNCF pour prendre le TGV. Comme mon amie Julie l’avait
dit, c’est celui de midi que nous prendrons.
Nous sommes présentement assis à un casse-croûte attendant patiemment l’heure
du départ.
Je le savais que vous ne seriez pas en temps pour le train de 8h30!!! Vous devriez m'écouter, moi qui voyage avec les grands de ce monde. Ah oui, c'est vrai, vous, vous voyagez avec la plèbe!!! ;-)
RépondreEffacerJ'ai bien pensé que tu dirais cela, madame la princesse. Nous aurions bien aimé voyager en classe affaire comme toi pour bien dormir.
RépondreEffacerMais quand même... Mieux vaut voyager avec le peuple que de rester à la maison!!!
EffacerBon voyage! On vous suivra!
RépondreEffacerBon voyage, j'ai hâte de vous lire...
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