mardi 25 août 2015

Des files d'attente


Lundi midi Joël nous a conduits à l’aéroport de Toronto avec Chloé. Au moment des « Au revoir » Chloé se réfugie dans les bras de son papa en pleurant. Elle ne veut pas que l’on parte, elle va s’ennuyer de nous, dit-elle.  Chère Chloé, tu vas nous manquer aussi.

Nous avançons lentement dans la file des gens ordinaires pour passer les contrôles. Heureusement, cette fois-ci pas de fouille aléatoire pour nous.  Sur l’avion entre Toronto et Montréal, j’écoute le film « La passion d’Augustine » qui me rappelle tellement mes années de pensionnant à l’Île d’Orléans entre 1953 et 1958, j’avais alors entre 6 et 11 ans.  Dans mon couvent, il n’y avait pas de petites chambrettes pour les pensionnaires mais un grand dortoir.  J’ai connu la messe de 6h à tous les matins, le réfectoire où nous prenions nos repas, les leçons de piano et le cirage de plancher en bas de laine.  Malheureusement, le film n’est pas terminé lorsque nous arrivons à Montréal.

Nous faisons un arrêt de 2 heures avant de nous envoler pour Paris.  Mon estomac me cause des problèmes, les mêmes que j’ai à chaque fois que je prends l’avion.  J’ai le mal des transports, que ce soit en avion, en bateau ou en autobus.  Je vais donc m’acheter des gravols, à un prix exorbitant.

Notre départ est prévu pour 18h45. L’avion avance lentement sur la piste d’atterrissage, puis s’immobilise. Nous restons là presque 2 heures. Le commandant parle de vérifications mécaniques, de problèmes d’ordinateurs.  Pendant ce temps, j’écoute la fin du film « La passion d’Augustine ».  C’est la partie où les sœurs se délaissent de leurs costumes, le couvent est vendu et Augustine quitte la vie religieuse pour se consacrer à sa passion, la musique.  Céline Bonnier est merveilleuse dans ce film et les pensionnaires chantent et jouent du piano divinement.  Ne manquer pas ça si vous ne l’avez pas encore vu.

J’ai terminé mes études secondaires avant que les sœurs quittent leurs costumes; j’ai mieux compris que ce fut une étape difficile pour elle qui se sentait dénudée.  Ce n’est qu’en 1984, au cours de retrouvailles entre anciennes élèves, que j’ai revu mes enseignantes religieuses sans leur costume. Elles avaient toutes quitté la vie religieuse. 

Nous soupons enfin à 21h00 et essayons de dormir un peu.  A Charles-de-Gaules, nous nous dirigeons vers la gare SNCF pour prendre le TGV. Comme mon amie Julie l’avait dit, c’est celui de midi que nous prendrons.  Nous sommes présentement assis à un casse-croûte attendant patiemment l’heure du départ.

5 commentaires:

  1. Je le savais que vous ne seriez pas en temps pour le train de 8h30!!! Vous devriez m'écouter, moi qui voyage avec les grands de ce monde. Ah oui, c'est vrai, vous, vous voyagez avec la plèbe!!! ;-)

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  2. J'ai bien pensé que tu dirais cela, madame la princesse. Nous aurions bien aimé voyager en classe affaire comme toi pour bien dormir.

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    1. Mais quand même... Mieux vaut voyager avec le peuple que de rester à la maison!!!

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  3. Bon voyage, j'ai hâte de vous lire...

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