Au déjeuner ce matin Madame
Martins nous parle de sa tata (tante) de 91 ans, de sa maman (85 ans) et de son
papa qui l’aident à préparer les repas et à plier le linge. Ils viennent passer l’été avec elle à chaque
année, ce qui les change de leur vie en ville.
Madame Martins est une femme haute en couleur, qui a un parler franc et
plein d’humour. Elle nous raconte que l’autre
jour sa tata et sa maman se plaignaient de leurs bobos et disaient qu’elles
voulaient mourir. Madame Martins leur a répondu qu’elles devraient mourir
ensemble, comme cela ça coûterait moins cher de frais funéraires. Depuis ce temps, la tata et la maman ne
parlent plus de mourir. Dernières nouvelles: les génisses n’ont pas encore été
retrouvées.
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Au déjeune chez Mme Martin en compagnie de français, de suisses et d'allemands |
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Une vache de M. Martins vient nous souhaiter "bonne marche" |
Malgré un long trajet aujourd’hui, le sentier
est plus facile avec un dénivelé de 340 mètres.
Nous marchons toute la journée en compagnie de Claude et Germaine
(Boivin) et ne voyons pas le temps passé. A Falzet, nous faisons un premier
arrêt à la ferme Delcros où les propriétaires ont aménagé une aire de
pique-nique pour les marcheurs. Serge
sonne la cloche et Madame Delcros vient nous accueillir. Nous lui achetons du fromage qu’elle fabrique
elle-même et que nous mangerons pour notre pique-nique du midi. Elle et son
mari ont rénové la maison et peuvent recevoir en gîte 8 personnes. Tout est décoré avec goût, même les toilettes
qui se trouvent au fond de la grange, à côté des balles de foin.
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Serge à la ferme avec son fromage |
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Le gîte des Delcros à Falzet |
Nous traversons le hameau Le
Villeret qui est magnifique. Les
habitants sont fiers de leur hameau et ne manquent pas d’imagination pour
égayer les pèlerins. Un peu plus loin, nous nous installons sur des rochers
pour manger en compagnie de Claude et Germaine.
Nous partageons le fromage et la brioche aux raisons et dattes.
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Des personnages accueillant à Villeret |
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Sur le chemin à Villeret |
Claude et Serge ont un point en commun, ils sont
taquins. Ils essaient de nous cacher l’affiche
« Chez Jérôme » qui annonce de la tarte maison et des breuvages à
Chazeaux. Ça valait vraiment le coup de
s’y arrêter, la tarte aux mures était délicieuse ainsi que le café.
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Chez Jérôme à Chazeaux |
Le paysage est bucolique dans cette région. Les
champs sont à perte de vue et l’air sent bon. Nous approchons les 1300 mètres d’altitude.
A force de jaser, nous oublions quelques fois de garder les yeux sur les
marques du GR 65. Serge et Claude
essaient de nous induire en erreur, mais Germaine et moi sommes des femmes
futées. Nous les déjouons facilement.
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Germaine admirant le paysage |
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Serge et Claude ne veulent pas nous ouvrir la barrière |
Nous arrivons au domaine Le Sauvage à 16h30
qui peut accueillir jusqu’à 41 pèlerins en demi-pension. Nous logeons au gîte « La Jonquille ». Je vais prendre ma douche et je ferme la
porte donnant sur le couloir. Au moment
de sortir du placard où se trouve la douche, la serrure se bloque et je reste
pris à l’intérieur. Je cogne sur la
porte, de plus en plus fort, dans l’espoir que quelqu’un m’entende. C’est
finalement Serge qui vient à mon secours.
Il doit retourner à l’accueil pour demander de l’aide. Au bout de 20 minutes, je suis enfin libérée
et je sors de la douche enroulée dans ma serviette. Ce soir, c’est l’histoire qui circule autour
de la table.
La partie tourisme du Domaine le
Sauvage en Gévaudan a été confiée depuis 2011 à un groupement de 31
agriculteurs ce qui génère 9 emplois à temps plein. Les menus « fait maison » sont
élaborés à partir de produits de la ferme issus des exploitations de la région
et cuisinés sur place. Ce soir nous
avons au menu : potage aux légumes, bœuf aux carottes, pommes de terre en
escalopes, fromage faisselle et autres et de la costarde pour dessert. Notre serveur possède un élevage de plus de
100 bêtes. C’est la période du vêlage
des vaches; deux de ses vaches ont eu
des jumeaux la nuit dernière. Il
surveille les futures mamans par vidéo-caméra à partir de son téléphone
cellulaire, se tenant prêt à partir pour aller aider les vaches en difficulté.
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Le gîte Le Sauvage |
Que c'est beau...vous me donnez le goût d'y aller...
RépondreEffacerTu aimerais sûrement cela Nicole. Je te vois bien te faisant beaucoup d'amis sur le Chemin.
EffacerJe sens que tu as retrouver ton énergie...une section du parcours plus plaisante ! 2 questions: pas de photos des toilettes de la grange ? Et, d'ou viennent ses Boivins là ? De notre coté, notre entrée a été complétée aujourd'hui. C'est vraiment beau!!! Yeah! Mona
RépondreEffacerMona, je n'avais emporté ma caméra aux toilettes. J'aurais dû car tu aurais sûrement aimé cela. Les Boivins demeurent à Angers. C'est au pays de la Loire. Envoie-nous une photo de votre entrée.
EffacerQue c'est beau le paysage! Il y a des fleurs partout!
RépondreEffacerBon chemin Patricia Serge!...ça me donne encore plus envie de faire ce tronçon!!!
RépondreEffacerBisous de Martine et Guy
Patricia, I am certainly impressed with the photo/journal you are sharing with the world. I'm back home in the San Francisco area and am thankful that I had the opportunity to do some walking in France and also to have had the opportunity to meet you and Serge. Happy Travels~ Lynn
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